dédiée à Sainte FOY
La vie de Sainte Foy est contée dans un poème occitan du XIIe siècle, la Chanson de Sainte Foy. La petite Foy, issue d’une riche famille agenaise, fut convertie au catholicisme par l’évêque Caprais, à l’âge de 12 ans. Le proconsul Dacien, en application de l’édit de Dioclétien, à l’origine de nombreuses persécutions, condamna la future sainte à mourir brûlée vive sur un gril. Un orage providentiel ayant éteint le gril, la petite Foy fut finalement décapitée.
Plusieurs miracles se produisirent par la suite autour du tombeau de la sainte, ce qui fit sa notoriété. On lui attribue notamment le fait d’avoir délivré des prisonniers.
La première église
L’ecclesia Sancte Fidis de Castelmaurou est citée au Pouillé* du diocèse de Toulouse au début du XIIème siècle et apparaît sur les formes castrum mauronum ou castromaur(o)no.
Castelmaurou, aux alentours de l’an 1750
emplacement de l’église entouré du cimetière
de nos jours il n’y a plus d’église dans le cimetière
Comme nous l’avons vu sur le plan de 1750, l’église était située en bordure du cimetière.
Elle devait mesurer environ 10 m sur 30, et son clocher, tourné vers le couchant et faisant face à celui de ROUFFIAC, comportait 5 cloches : il n’en reste qu’une aujourd’hui.
(Une des légendes dit que sa jumelle aurait été enterrée à la Révolution au bord du Girou . . . et y serait toujours !)
Déjà incendiée le 24 avril 1570 par les Huguenots puis reconstruite, l’église est finalement interdite d’accès avant la Révolution pour cause de délabrement.
Elle se voit confirmer de son interdiction le 14 Nivose de l’an 9 de la République (04 janv 1801) avec une autorisation de vente des bâtiments par la Préfecture.
Dès l’interdiction, on s’était hâté de cacher aux revanchards révolutionnaires le maigre héritage de cette bâtisse délabrée : 2 vieux confessionnaux, 1 banc, une vieille armoire, 10 tableaux de toile peinte et le Père éternel taillé dans le bois.
Les esprits calmés, les cultes reprennent dans des maisons d’emprunt jusqu’au 25 Pluviose an 10 (04/02/1802) où le Conseil Municipal donne à l’abbé Jean LACROIX une salle pour l’exercice du culte.
2ème église
7 octobre 1832
Jour de la Sainte FOY, patronne du village depuis des siècles- 50 ans que l’ancienne église est interdite - 30 ans qu’elle a été vendue…
En présence de Monseigneur ORTIQ, Vicaire Général représentant Monseigneur Paul Davis d’Astros, Archevêque de Toulouse, en présence de l’Abbé Pierre-Marthe BERNADY, de Monsieur DUPLAND, Maire, du Conseil Municipal, en présence de tout le village rassemblé, Monsieur CAMBON, architecte, scelle la première pierre de la nouvelle église de CASTELMAUROU.
La première phase de travaux terminée, elle a duré 3ans 1/2, M. VILLENEUVE succède à M. CAMBON comme architecte pour l’adjonction, entre autre, d’un clocher et de quelques aménagements.
Plan de l’église réalisés par M. VILLENEUVE
Le 20 Juillet 1868 on inaugurera les peintures murales qui ornent l’église, œuvre du peintre toulousain Arsène Robert.
Les peintures du plafond participent à une représentation symbolique d’un chemin qui va du monde au Ciel.
Ce chemin commence à la porte de l’église qui ouvre sur le monde et suivant l’allée centrale nous conduit au chœur qui ouvre sur le Ciel.
Ce chemin se déroule sous un plafond où est représentée l’Église qui est tout à la fois le chemin et le moyen d’aller vers Dieu qui nous attend au chœur.
ce chemin débute par St Saturnin et Pie IX,
Pie IX Saint SERNIN ou SATURNIN
puis viennent les Evangélistes qui nous transmettent la vie du Christ et son enseignement.
Saint LUC (symbole le taureau) Saint JEAN (symbole l’aigle)
Saint MARC (symbole l’Ange) Saint MATTHIEU (symbole le lion)
puis Pierre et Paul, les fondateurs de l’Église
Saint Paul (symbole l’épée) Saint PIERRE (symbole les clefs)
Et surplombant le Maître Autel, Dieu le Père
Devant (à l’époque ) du maître autel maintenant derrière l’autel principal - 3 tableaux
Sainte FOY - Le CHRIST en croix - Sainte GERMAINE
L’autel :
en 1988
Père ALAZARD - année ?
Les chapelles elles-aussi sont ornées de tableaux
A : Chapelle des âmes du purgatoire D : Petite chapelle de gauche
B : Chapelle de la Vierge E : Chapelle de Sainte Foy
C : Petite Chapelle de droite F : Chapelle du Baptistère
A : la chapelle des âmes du purgatoire
(mettre une photo de la chapelle )
Le baptême du Christ (tableau situé à l’origine dans la chapelle du baptistère)
Saint SERNIN ou SATURNIN (1er évêque de Toulouse - martyr en 250)
Tableau représentant les âmes du purgatoire (malheureusement vandalisé)
B : la chapelle de la Vierge
Pieta : copie d’un tableau italien
C : la petite chapelle de droite
mettre une photo de la chapelle
Saint Louis recevant le viatique
La mort de Saint LOUIS
D : la petite chapelle de gauche
mettre une photo de la chapelle
la mort de saint JOSEPH
E : la chapelle de sainte FOY
Le martyre de sainte FOY
F : la chapelle du baptistère
La sacristie
le dimanche 28 juillet 1882, à nouveau tout le village est réuni : inauguration des nouvelles cloches et de l’orgue.
Ces orgues sont l’œuvre d’un facteur d’orgues toulousain :Monsieur Baptiste PUGET.
Elles sont composées de 12 jeux dont 2 de pédales (25 notes) et 10 de mains (56 notes), de 3 claviers et de 8 pédales de combinaison.
La soufflerie est composée d’un mécanisme en bois actionné à la main, et d’un soufflet en peau de mouton.
L’église a traversé depuis des décennies…
en 1923
en 1930
en 1952
Jusqu’au coup de foudre de septembre 1997 qui s’abattit sur le clocher, détruisant la boule qui le surmontait et le laissant comme nous le connaissons aujourd’hui
Nous tenons à remercier ici la Municipalité de CASTELMAUROU, qui a mis à notre disposition son personnel et ses archives, ainsi que Monsieur Georges MURATET, auteur de plusieurs livres sur CASTELMAUROU dont nous nous sommes inspirés pour réaliser cet article ainsi que le diaporama pour les journées du patrimoine.
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*pouillé : état des bénéfices ecclésiastiques d’une province ou d’un royaume
de la revue « la paroisse de l’Union de 1794 à nos jours" de Roger Magnard
photo de l’église : site de la mairie de Castelmaurou
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