Un jour de décembre 1644, en ouvrant dans l’église la tombe de la famille Cousin, pour y enterrer une parente, on découvrit le corps d’une jeune fille parfaitement conservé. Son cou était marqué de cicatrices et sa main droite déformée. Quelques habitants reconnurent en cette jeune fille Germaine Cousin, morte quelques quarante ans plus tôt. Son père s’appelait Laurent Cousin. Venu s’établir à Pibrac au milieu du XVI° siècle, il y fut maire en 1573-1574. Germaine est née en 1579.
La métairie
Devenue très vite orpheline de mère et son père s’étant remarié, elle est rejetée par sa marâtre qui la considère comme sa servante. Maltraitée on ne lui réservait pour dormir que la soupente de l’escalier de l’étable. Germaine gardait les moutons en bordure de la forêt de Bouconne ; elle aimait participer à la messe matinale, était bonne pour les pauvres et savait parler de Dieu aux enfants des métairies voisines.
Malgré les trois faits merveilleux que la tradition rapporte :
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Le miracle des fleurs : Soupçonnant Germaine d’emporter de la maison du pain pour le donner au pauvres, sa marâtre se précipite sur elle et ouvre le tablier de la bergère…au lieu de pain il en tombe une pluie de fleurs…on était pourtant en plein hiver.
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La traversée du Courbet : Pour aller tous les jours écouter la messe à l’église Germaine doit traverser le Courbet mais, un jour, grossi par d’abondantes pluies, le ruisseau est devenu un torrent fougueux. Germaine risque pourtant ce dangereux passage, les eaux s’ouvrent devant la bergère et elle traverse à pied sec à l’aller et au retour.
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La quenouille : Pour aller à l’église, Germaine est obligée de laisser ses moutons sans surveillance alors que les loups sont nombreux dans la forêt voisine. Elle plante alors sa quenouille et aussitôt les moutons viennent se ranger autour pour ne plus s’en éloigner tant que dure l’absence de leur maîtresse tandis que les loups sont de leur côté tenus à distance par une force invisible.
sa sainteté resta cachée.
Faible, mal aimée, mais bonne et rayonnante de l’amour de Dieu, elle mourut à un peu plus de vingt ans, en l’an 1601. Depuis quatre siècles, le Seigneur n’a cessé d’accorder sa grâce à ceux qui invoquent la petite bergère de Pibrac. L’Église a béatifié Germaine Cousin en 1854 et l’a déclaré sainte en 1867 reconnaissant qu’elle a su aimer Dieu et ceux qui vivaient auprès d’elle jusqu’à l’héroïsme. Orpheline, malade, pauvre, maltraitée par ses proches, elle est la sainte de tous ceux qui souffrent et que la vie malmène d’une manière ou d’une autre. Depuis la découverte du corps de sainte Germaine, les pèlerins n’ont cessé de venir à Pibrac. Depuis sa canonisation, son rayonnement s’étend au monde entier.
Sainte Germaine est la patronne des faibles, des malades, des déshérités.
Les reliques de Sainte Germaine sont conservées dans une châsse dans l’église Ste Madeleine de Pibrac.
Quelques statues dans notre secteur rappellent cette dévotion :
Rouffiac Tolosan
Castelmaurou
Lapeyrouse Fossat
Saint Geniès
L’Union
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Saint Jean