Dans la plupart des églises et des chapelles, on trouve un chemin de croix. Il consiste en 14 croix en bois, fixées sur les murs de l’église, accompagnées habituellement d’une peinture ou d’une sculpture représentant le sujet de la station. Les croix sont disposées à des intervalles tels qu’elles jalonnent un chemin et pour qu’en les parcourant les fidèles fassent le tour complet de l’église. Le chemin de croix tourne habituellement en sens inverse des aiguilles d’une montre, mais ce n’est pas une règle générale.
+++++++++
A la fin de 1890 , l’abbé BACQUIES songe à doter son église d’un chemin de croix digne du bâtiment édifié par son prédécesseur.
Avec les conseils et les croquis de l’architecte Guillaume Dargassies de Toulouse, il entreprend de consulter les artisans et entrepreneurs susceptibles de le satisfaire.
Le 6 Novembre 1890, la Société Yarz et Cie de Toulouse, spécialisée dans la fabrication des fontes ornées, statues, etc… lui soumet un devis pour :
« la fabrication de 14 stations, brutes, sans peinture ni cadre pour un prix de 1000 francs. »
« La peinture en couleur naturelle des sujets et des objets représentés sur le fond soit colonnes ou paysages coûtera 280francs. »
« La peinture sera exécutée par un des meilleurs artistes de notre ville, spécialiste dans ces décors. »
« La plaque (de fonte) mesure 0,74 de hauteur et 0,54 de largeur. Quelques sujets ont 7 à 8 centimètres de saillie. »
A quelques modifications près demandées par l’abbé BACQUIES , notamment
l’agrandissement des plaques auxquelles la Société Yarz répondit favorablement le 4 Février 1891, le marché fut conclu moyennant un surcoût de 400francs.
Les cadres en bois, faits sur les dessins de l’architecte Guillaume Dargassies, furent exécutés par F. Laur, sculpteur à Rodez qui en demanda par lettre du 6 juin 1891, « 850francs pour le tout rendu franco de port et d’emballage en gare de Toulouse ».
L’abbé Bacquies ayant souhaité du chêne du nord, bois de 1er choix, le prix fût un peu majoré….
L’ensemble des 14 stations fût livré et mis en place en mai 1892.
L’érection officielle se fit le 13 juin 1892 sous la présidence de Guillaume Lafforgue délégué par son Eminence le Cardinal Desprez, archevêque de Toulouse.
(document : « l’histoire de la Paroisse de L’Union » d’après les Mémoires des abbés J.Estrade et A. Bacquies de R. Magnard)