mardi 16 avril 2024
        Accueil du site
        Actualités
        Plan du site
        Espace rédacteurs
 
» Les paroisses » L’UNION : La chapelle domestique de la Cornaudric
 



 
 




L’UNION : La chapelle domestique de la Cornaudric

 

Entre la petite place du hameau de La Cornaudric et le boulevard des Fontanelles se trouvait un boisement au milieu duquel s’élevait le château de La Cornaudric dont les terres s’étendaient sur la pente, en direction de la route de Bessières.

Les châtelains, seigneurs du lieu, dépendaient de la paroisse de Saint Jean de Kyrie Eleison, dont l’église est celle de l’actuelle commune de Saint Jean.

En raison de l’éloignement et du mauvais état des chemins d’accès à cette église, François de Rességuié, conseiller au parlement de Toulouse et propriétaire des lieux en 1644, obtint de l’archevêché, en vertu des canons de l’Eglise, le droit de construire et d’entretenir une chapelle dite domestique, à l’usage de sa famille et de ses gens, à charge par lui d’envoyer le dimanche et jour de fêtes, un représentant à l’église paroissiale.

Il semble bien que ce soit le premier seigneur de La Cornaudric à obtenir cette faveur, car ni Jean de Bernis (1552), ni Pierre de Rességuier (1624) ne paraissent avoir sollicité une telle mesure.

Qu’en était-il de cette chapelle ? Aucun document ne permet d’en situer l’emplacement avec certitude, ni d’en connaître les caractéristiques. Il est douteux qu’elle ait été « dans le château » ; c’eût été contraire aux règles de fondation édictées par l’Eglise.

Quoiqu’il en soit, Jacques de Gérie, écuyer, ancien capitoul de Toulouse, propriétaire en 1676, entreprend des démarches pour renouveler la faveur accordée jadis.

Le 11 juin 1677, Monseigneur Joseph de Montpezat de Carbon, archevêque de Toulouse donne pouvoir à Jean Aymond Robert, curé de la Daurade « pour faire ladite bénédiction".

 

Cette chapelle a aujourd’hui disparu…

Une autre la remplacera ; elle sera l’œuvre de Jacques Gounon, seigneur direct de La Cornaudric en 1781 qui a obtenu l’autorisation de l’archevêché

Telle est la chapelle qui existe encore de nos jours, désaffectée bien sûr depuis que l’église Saint Jean Baptiste de l’Union fut ouverte au culte vers la fin de 1861, enlevant dès lors aux châtelains de La Cornaudric toutes raisons d’avoir une chapelle domestique.

Lorsqu’on franchit le portail du domaine, une allée bordée d’arbres conduit à un rond point planté de fleurs ; le château s’élève sur la droite, juste avant d’accéder à ce rond-point, sous les frondaisons, à gauche se cache l’entrée de la chapelle.

***

Il s’agit d’une pièce rectangulaire, d’environ 10m sur 12, l’autel en marbre blanc est surmonté d’un retable en stuc représentant l’Assomption de la Vierge ; tout autour d’elle volettent des putti.

 

***

De part et d’autre de la porte d’entrée, surmontée d’un vitrail à la coquille et à motifs floraux, se trouvent deux grands vitraux datant de la fin du XIXe siècle et provenant sans doute des ateliers toulousains de Gesta ou de Doumerc. L’un d’eux représente une dame portant nimbe et couronne ; un cartouche porte l’indication « Sainte Elisabeth », l’autre représente un homme portant barbe et cheveux courts, nimbé lui aussi avec la mention « Sanctus Paulus ».

  

Il s’agit à l’évidence de Guillaume Paul Caffort et de son épouse Elisa Cydalise Palmyre Charpentier, propriétaires en 1867 et dont le tombeau se trouve au cimetière de l’Union.

Bien que cette chapelle ait perdu sa raison d’être après la construction de la nouvelle église à l’Union, elle a été néanmoins utilisée de temps à autre.

C’est ainsi que du temps de l’abbé Linas, curé de l’Union de 1941 à 1947, une fête, « la fête des moissons » avait été mise en place.

Un service religieux avait lieu le matin ; des petites filles portaient solennellement à l’autel une gerbe de blé et un tonnelet de vin.

L’après midi dans le parc du château de Cornaudric, on organisait une séance récréative ; une estrade dressée sur des tonneaux dans l’orangerie tenait lieu de scène de théâtre sur laquelle étaient présentées des saynètes.

Cette fête permettait de recueillir des subsides et d’envoyer grâce à cette manne, tous les mois un colis à chacun des hommes de l’Union, prisonniers de guerre.

Plus tard, la chapelle de Cornaudric reprenait vie temporairement ; c’est ainsi qu’en 1961, à l’initiative de l’abbé Jacques Alazard, curé de l’Union à l’époque, eut lieu « le mois de Marie », au cours duquel de nombreuses personnes vinrent honorer Notre Dame, patronne des lieux.

dans la cour du château

 

 

 

  La procession de la Fête Dieu 

  Le reposoir place de Cornaudric face au château

 

Aujourd’hui la vétusté des lieux impose le calme et le recueillement….

 
 
 

 

 

 
 
 
 
 
 
Publié le vendredi 14 octobre 2011
Mis à jour le vendredi 14 décembre 2012

 
 
 
Les autres articles de cette rubrique :
 
Publié le mardi 1er novembre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le vendredi 18 novembre 2011
 
Publié le dimanche 28 juin 2015 par Elisabeth D
Mis à jour le mardi 28 juin 2016
 
Publié le mardi 1er novembre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le lundi 10 septembre 2012
 
Publié le jeudi 20 octobre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le mardi 15 novembre 2011
 
Publié le samedi 15 octobre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le mercredi 26 octobre 2011
 
Publié le vendredi 14 octobre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le mardi 15 novembre 2011
 
Publié le samedi 29 octobre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le vendredi 18 septembre 2015
 
Publié le mardi 4 octobre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le lundi 10 septembre 2012
 
Publié le samedi 15 octobre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le vendredi 18 septembre 2015
 
Publié le dimanche 16 octobre 2011 par Elisabeth D
Mis à jour le vendredi 18 novembre 2011
 

 
Accueil     |    Syndication     |    Plan du site     |    Espace rédacteurs     |    Se connecter
  Mis à jour le vendredi 2 mars 2018